« L’enfer, c’est les autres »
Une analyse pertinente de « Oh Happy Dog ». Une professionnelle de l’éducation canine s’exprime !
Je suis fan de cette citation de Jean-Paul Sartre, même s’il ne faut pas oublier que nous sommes tous « l’autre » des autres, LOL.
Cette citation mériterait bien aujourd’hui un petit ajustement : l’enfer, c’est les autres, mais surtout sur les réseaux sociaux, en particulier en ce moment dans le monde canin, agité des soubresauts d’une certaine loi qui va tomber…
On ne peut pas ouvrir Facebook sans que le fil d’actualité fasse mal aux yeux, par son déluge de propos violents et injurieux de tous bords. Ou plutôt des deux bords ennemis depuis des lustres, qui entretiennent à plaisir leur guerre intestine de méthodes (et d’egos…), comme si la présence d’un petit signe « + » étaient synonyme de paradis de l’efficacité, et l’absence de ce signe synonyme de torture et de coercition à tout va. Alors qu’il existe toute une palette de nuances et de techniques permettant de s’adapter à chaque chien, à chaque maître, afin de donner une belle couleur au binôme qu’ils peuvent constituer.
Aujourd’hui, Facebook est devenu un champ de bataille sans honneur, où une déferlante de propos aussi cinglants que des missiles a pris place. J’ai même vu une incitation à la délation (si usage de certains matériels), qui m’a fichu une sacrée nausée. La délation étant pour moi un phénomène largement aussi honteux que ce qu’on dénonce.
On ne peut plus publier une photo sans risque. Risque d’être jugé et incendié par de parfaits « autres » dont on ignorait jusqu’à l’existence juste avant leur propos nauséabonds…Des « autres » qui ont parfois un niveau de connaissances canines à peu près du même niveau que les miennes en physique quantique, c’est dire…
Ma page pro n’a pour contenu que des photos les plus neutres possible, que les maîtres acceptent de voir publiées, et j’accepte sans problème le refus des autres, et leur choix de discrétion. Pour ceux qui acceptent, je mets un point d’honneur à ne pas décrire réellement leurs soucis, parce que c’est uniquement eux et moi que cela regarde. Je trie, et je choisis souvent de belles bouilles pour leur expression, un peu comme une vitrine dénuée de tape à l’œil.
Je continuerai dans ce sens. D’abord parce que je respecte trop ceux qui me font vivre pour qu’ils servent de support à des réflexions malveillantes (un harnais ? Mais elle est con…Un collier ? Mais elle est barbare…Une cage ?? Mais elle est cinglée…)
Ensuite parce que je préfère garder mon temps pour le travail, au lieu de le gâcher sur les réseaux.
Et enfin, parce que je laisse aux « autres » leurs certitudes inébranlables, et que, outre la citation de Sartre, j’adore également celle d’Emmanuel Kant, qui dit qu’ « on mesure l’intelligence d’un individu à la quantité d’incertitudes qu’il est capable de supporter »
Ceux qui vous considèrent comme fiable sauront toujours où vous trouver, sans publicité ni tapage, avec ou sans « réseau-blabla »…
Bien à vous , Happy Maryse
Maryse Gaillot
Educateur canin-comportementaliste – « Oh Happy Dog »